Source: Achour Cheurfi "Dictionnaire de la révolution Algérienne" Casbah Editions
"Le 13 février 1960, 7h15 à Hamoudia, non loin de Reggane, dans le sud algérien, le général Charles Ailleret sur ordre du général de Gaulle, presse le bouton de commande actionnant une bombe atomique d'une puissance de 70 mégatonnes. Le tir atmosphérique est un succès. La France venait d'intégrer le "club des plus grands", ceux qui détiennent la bombe atomique, même au détriment de la population algérienne et au moment où la communauté internationale exigeait l'arrêt de tous les essais aériens. Batisée "Gerboise bleue", cette bombe était trois fois plus puissante que "Little boy" larguée un 6 août 1945 sur la ville japonaise d'Hiroshima.
Les essais nucléaires français vont se poursuivre. "Gerboise blanche" le 1er avril 1960 sera suivie de "Gerboise rouge" le 27 décembre de la même année." (...)
"Si les conséquences tragiques sur les populations n'ont jamais été évaluées ou prises en charge,les archives de l'armée française étant toujours fermées ."(...)
"Selon des spécialistes, les essais atmosphériques ont provoqué des retombées qui ont touché les populations des oasis de la région." (...)
"L'association du 13 février 1960 affirme que les "terres agricoles de Reggane, Aoulef, Zaouiet Kounta, sont devenus stériles" et que " des maladies et des handicaps sont apparus" à la suite des essais, notamment la tuberculose et la cécité".