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Histoire... 21
11/01/2014 19:49
Source: Kamel Bouchama "de Lol à Caesarea à...Cherchell" Juba Ed.
"Juba est né, en 5 av.J.C., à Zama tout près de Cirta. Il vient d'une lignée de nobles. Ses ancêtres sont: Zililsan qui a donné naissance Gaia, devenu roi des Massyles, né vers 300 av.J.C. Gaia a enfanté Massinissa, son fils légitime, devenu un grand souverain qui a marqué l'histoire de notre pays.
Des conflits éclatèrent dans la contrée qui mirent face à face Carthaginois et Romains qui ont chacun saisi l'opportunité d'exploiter les rivalités pour la succession qui opposaient les différents clans berbères"...à suivre...
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Année 2964
11/01/2014 15:07
C'est demain le premier jour du calendrier Berbère...A ceux et celles qui fêtent yennayer, assegas ameggaz.
Commentaire de partage (12/01/2014 10:50) :
Réf. Article de Abdennour ABDESSELAM (Par Journal Liberté Publié le
12/01/2009):
"(...)L’événement historique remonterait à 950 avant J.-C. avec comme
première thèse, la présence en Égypte d’un roi berbère du nom de Sheshonk
(Chachnaq 1er) qui serait parti, à la tête d’une puissante armée, depuis
l’actuelle Tlemcen vers la vallée du Nil dans le Delta en Egypte pour
sauver l’empire pharaonien alors menacé par un roi venu d'Éthiopie.
On pense que c’est à partir de cette date mouvement que les Berbères ont
commencé à dater le temps. L’autre thèse nous est rapportée par Malika
Hachid dans “les Premiers Berbères, entre Méditerranée, Tassili et Nil”
selon laquelle l’an zéro amazigh se réfère à 950 av.J.-C. date à laquelle
le Berbère Sheshonk (Chachnaq 1er) fut intronisé dans les terres du Delta
du Nil en Égypte où il fonda la XXIIe dynastie avec comme capitale
Boubastis. Les deux thèses diffèrent très légèrement. Elles font référence
à la même date (950 av J.-C.) et au même personnage historique autour
duquel l’événement se rapporte.(...)"
http://partage.vip-blog.com/
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Patrimoine culturel immatériel
08/01/2014 10:24
PATRIMOINE IMMATERIEL. UNE RICHESSE DE L’ALGERIE
Valeurs de l’intangible
le 04.01.14 | 10h00 /El watan Quotidien National d'Information
Quel est le rapport entre le café turc, la pratique de l’Imzad, la rénovation annuelle du pont Q’eswachaka au Pérou et la pêche aux crevettes à cheval à Oostduinkerke en Belgique ? A priori aucun.
Pourtant, ces éléments ont été récemment ajoutés à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité établie par l’Unesco. Que signifie cette notion de patrimoine immatériel, sur quels critères s’effectue le classement et quelles en sont les retombées ? La fameuse liste de l’Unesco a fait récemment l’actualité en Algérie avec le classement simultané de l’Imzad et du pèlerinage annuel au mausolée de Sidi Cheikh (El Bayadh) par la commission intergouvernementale en décembre dernier, à Bakou (Azerbaïdjan). Bien que de natures différentes, cet instrument de musique et ce pèlerinage ont en commun de mobiliser des communautés autour de pratiques, savoirs et savoir-faire transmis de génération en génération (voir encadré page suivante). En amont du classement de l’Imzad, il y a par exemple le travail sur le terrain de l’association «Sauver l’Imzad» qui œuvre depuis plusieurs années à sauvegarder la pratique de cet instrument, exclusivement utilisé par les femmes. De plus, un patrimoine immatériel peut être transnational, et c’est précisément le cas de l’art et des pratiques de l’Imzad qui existe également au Mali et au Niger et autres lieux du Sahel.
Mais pour présenter un élément, l’Etat concerné doit y joindre un dossier accompagné d’une documentation exhaustive. Pour l’Algérie, c’est là qu’intervient le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques. Son directeur, Slimane Hachi, revient sur l’historique des classements effectués par l’Algérie : «Le premier élément classé est l’Ahellil. Avant même la convention de 2003, ce chant était inscrit sur la liste des chef-d’œuvres de l’humanité. Nous devons cela aux recherches de Mouloud Mammeri et des travaux ultérieurs. En 1974, l’Unesco avait déjà produit un disque 33 tours de ces chants. Le dossier de classement au patrimoine immatériel a été confié plus tard à Rachid Bellil, spécialiste de la région, et il est passé sans débat en 2005. Puis, on a présenté le costume féminin nuptial de Tlemcen et de sa région, classé en 2012. Nous avons ensuite présenté deux dossiers en 2013 en profitant d’une disposition qui permet de présenter un dossier au nom de l’Etat et un autre multinational. Ainsi, lors de la dernière commission intergouvernementale à Bakou, 17 dossiers, dont l’Imzad et le Rakb de Ouled Sidi Cheikh, sont passés sans débat sur 63 propositions des Etats». La convention pour la sauvegarde du patrimoine immatériel de l’humanité date d’octobre 2003. Elle complète celle de 1972, concernant le patrimoine culturel matériel et naturel.
Cette reconnaissance de l’importance du patrimoine immatériel doit beaucoup, selon Hachi, au directeur de l’Unesco de cette époque : «Le Japonais Koïchiro Mastuara était marqué par la culture de son pays. Qu’ont fait les Japonais après les bombes atomiques à Hiroshima et Nagasaki ? La première loi adoptée portait sur la protection du patrimoine. Quand on a tout perdu, il reste la culture. Et de là est née l’idée d’un système international pour protéger ce patrimoine». Après l’adoption de cette convention, l’Algérie a été le premier Etat à la ratifier, dès février 2004. Elle a également fait partie du premier comité dont la réunion s’est tenue à Alger en 2006, à l’issue duquel le règlement intérieur a été mis au point. La Convention pour la sauvegarde du patrimoine immatériel comprend deux listes : la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité où chaque Etat peut présenter un élément qui lui semble emblématique de sa culture ; la liste de sauvegarde d’urgence où l’Etat inscrit les éléments en danger de disparition ou d’altération suite à diverses causes. Slimane Hachi en illustre un cas : «La poésie et les chants qui se déclamaient à la fontaine en Kabylie par exemple.
Avec l’eau courante, ce rituel est condamné et on ne peut plus obliger les femmes à aller à la fontaine. Naturellement, un patrimoine naît, vit et meurt. Mais il y a des patrimoines qui peuvent survivre et la liste de sauvegarde d’urgence est prévue pour cela. Quand un élément est inscrit, l’Etat peut demander des aides de l’Unesco ou d’autres Etats». Chaque Etat signataire de cette convention doit également effectuer un inventaire constamment mis à jour de son patrimoine immatériel. Concernant l’Algérie, il s’agit d’une banque de données localisée au niveau du CNRPAH : «Pour le patrimoine matériel, il existe un ''inventaire'', car c’est une liste quasiment fermée. Mais le patrimoine immatériel est muable par définition, on ne peut pas en faire un inventaire clos.
Il y a donc un décret de 2005 pour la création d’une banque nationale de données du patrimoine culturel immatériel». On y trouve des éléments divers (musique, danse, cérémonie…) et des données qui viennent continuellement affiner la description. Par exemple, l’Ahellil a été découvert par Mouloud Mammeri, mais d’autres chercheurs ont recueilli plus tard d’autres éléments. L’enrichissement de cette banque de données est continu et provient, en grande partie, des acteurs locaux. Les directeurs de la culture des wilayas (qui peuvent également collecter les propositions des associations ou universités…) signalent au ministère les éléments à classer dans la banque nationale. Les dossiers sont ensuite transmis au CNRPAH qui les valide et recense les recherches effectuées autour de l’élément en question. Comme les découpages administratifs ne correspondent pas aux aires culturelles, les dossiers transmis par plusieurs wilayas doivent être regroupés. «Prenons le cas de l’Imzad, illustre Slimane Hachi. En Algérie, il est présent dans au moins deux wilayas : Adrar et Ilizi. Les directeurs de la culture de ces deux wilayas ont tous les deux alimenté la banque de données nationale».
Comment choisir parmi les nombreux éléments de la banque de données nationale, un dossier à proposer au classement de l’Unesco ? Certains éléments ont été présentés à l’occasion d’événements comme «Tlemcen capitale de la culture islamique» ou le «Festival culturel panafricain d’Alger» de 2009. La stratégie algérienne est également de promouvoir la richesse culturelle du grand Sahara sans omettre différentes parties du pays et différents domaines du patrimoine immatériel (traditions, arts, savoir-faire…). «Concrètement, le ministère de la Culture nous propose un dossier, explique notre interlocuteur. Nous cherchons le spécialiste qui peut monter ce dossier. Par exemple, dans le cas du Rakb de Ouled Sidi Cheikh, nous avons pensé tout de suite à Hmida Ben Naoum qui a passé sa vie à faire des recherches sur le sujet. Autre exemple : l’Imzad. C’est un dossier transnational. Nous avons des spécialistes et il existe un réseau associatif important. Il faut préciser que l’Unesco exige ''l’accord libre et éclairé'' des communautés. Pour l’Imzad, c’étaient non seulement les dépositaires de cette tradition, les musiciennes, mais aussi cette association qui a participé au montage du dossier».
Une fois l’élément classé, les retombées se comptent en termes de visibilité et de notoriété. En effet, le classement patrimoine immatériel est un excellent argument marketing pour le tourisme et un moyen d’améliorer l’image d’une culture au plan international. Slimane Hachi raconte comment le classement de l’Imzad a permis d’entendre pour la première fois une allocution en tamasheq dans une réunion de l’Unesco : «A la proclamation de l’Imzad, patrimoine immatériel de l’Unesco, lors de la rencontre de Bakou, il y avait deux Touareg présents recommandés par l’association ''Sauver l’Imzad''. Un homme et une jeune fille, musicienne, qui ont montré que la transmission est assurée. Pour la première fois on a entendu des remerciements en targui dans ce forum international. La jeune fille a joué de l’Imzad pendant un instant. Le représentant du Niger a, pour sa part, remercié l’Algérie d’avoir associé son pays, mettant en exergue le rôle de la femme. Enfin, le représentant du Mali a remercié l’Algérie d’avoir permis au Mali de parler de culture au moment où son pays n’est évoqué qu’en termes de guerre. Le dossier avait été préparé avant la guerre au Mali, à partir de 2010 et déposé en 2011».
Une inscription sur la liste amène l’Etat membre qui l’a proposée à s’engager dans la protection de ce patrimoine classé. Mais la conservation d’un patrimoine immatériel est une véritable quadrature de cercle. Eviter l’altération d’un bâtiment ou d’un site naturel est relativement simple, mais comment conserver une pratique vivante et muable sans l’altérer et sans la fossiliser ? Slimane Hachi recourt à ses classiques : «Comme disait Héraclite, ''on ne se promène jamais deux fois au bord du même fleuve''. Il en va de même pour le patrimoine immatériel qui change constamment. Le Rakb de Ouled sidi cheikh enregistré l’an passé est différent de celui de cette année… Le danger qui nous guette est de standardiser ce patrimoine immatériel, de le rentrer dans un moule. Si vous prenez un ballet national qui se produit sur scène, c’est normal qu’il reproduise à l’identique ses danses à chaque spectacle. C’est différent pour les pratiques socioculturelles vivantes. Outre les constantes héritées de la tradition, la communauté est libre de recréer ce patrimoine continuellement». Parmi les moyens de sauvegarder ces pratiques, les festivals, à l’image de celui de l’Ahellil, sont parmi les plus efficaces.
Mais faire d’un rituel social fédérateur un spectacle ne va pas sans risques d’altération. M. Hachi assure pourtant que les communautés inventent des réponses ingénieuses : «Prenons l’Ahellil, il est impossible de déplacer la place publique de Timimoun à la salle El Mougar d’Alger. L’ahellil se déroule normalement en cercle. Ce dernier représente le monde et la société, c’est l’unité fonctionnelle du cercle. Impossible de produire ce cercle sur une scène, les spectateurs ne verraient rien. Ils ont donc transformé le cercle en demi-cercle avec les mêmes fonctions du cercle mais avec la possibilité pour le spectateur de voir». S’il est très complexe d’assurer, dans l’absolu, la survie d’une pratique culturelle, ce classement permet au moins de fournir les conditions les plus favorables à sa perpétuation. Pour reprendre Héraclite, «si le fleuve change constamment puisque son eau change en coulant, il faut s’assurer au moins que l'eau coule toujours et que le cours ne soit pas détourné».
Définition du patrimoine immatériel :
Article 2 de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine immatériel : «On entend par "patrimoine culturel immatériel" les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire — ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés — que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d'identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. Aux fins de la présente Convention, seul sera pris en considération le patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments internationaux existants relatifs aux droits de l'homme, ainsi qu'à l'exigence du respect mutuel entre communautés, groupes et individus, et d'un développement durable». Source : http://www.unesco.org
PATRIMOINE IMMATERIEL. LA LISTE REPRESENTATIVE MONDIALE
Une sorte de poème
le 04.01.14 | 10h00 /El watan Quotidien National d'Information
Que trouve-t-on donc parmi les éléments déjà classés au niveau mondial ?
L’Unesco tient à jour deux listes qui sont actualisées chaque année : la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente et la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette dernière ressemble à un long poème surréaliste qui aurait été imprégné par l’esprit des Mille et Une Nuits. On y découvre l’infinie richesse de l’histoire humaine et sa diversité toujours plus incroyable qu’on ne pouvait le penser. Qu’on en juge à l’énonciation de quelques éléments : la société secrète des Kôrêdugaw (Mali) ; le Fado, chant urbain du Portugal ; le savoir-faire traditionnel du violon à Crémone ; le musée vivant du Fandango au Brésil ; le théâtre d’ombres chinois ; la pêche aux crevettes à cheval à Oostduinkerke (Belgique) ; la culture et la tradition du café turc ; la tradition du tracé dans la charpente française ; les chants et danses populaires Kalbelia (Rajasthan) ; la danse des ciseaux au Pérou ; la marche des sonneurs de cloches du carnaval de Kastav (Croatie) ; le tango d’Argentine ; la cuisine traditionnelle mexicaine, etc.
Si la liste représentative du patrimoine culturel immatériel ne servait qu’à évoquer la légende de la planète, ce serait déjà une contribution appréciable. Elle pourrait être l’antidote moral de ce qui pousse les hommes, les communautés, les peuples ou les nations à s’affronter. Une sorte de talisman moderne contre l’intolérance et la violence. Car, que nous montre-t-elle cette liste prise dans son expression abrégée (car derrière chaque énoncé se trouvent des archives considérables) ? Rien de moins que l’extraordinaire inventivité des hommes au cours des siècles, créant des savoir-faire, établissant des traditions, multipliant les formes d’expression et donnant à tout cela des noms tous plus originaux et merveilleux les uns que les autres. Bref, elle nous apprend que pour nous différencier, nous n’avons pas trouvé mieux que de nous ressembler.
Aujourd’hui, 282 éléments composent cette liste. Si nous nous intéressons aux vingt-deux pays de la Ligue Arabe, on peut constater que seuls neuf pays ont inscrit des éléments dans cette liste : Algérie, Egypte, Emirats arabes unis, Irak, Jordanie, Maroc, Oman, Palestine et Yémen. Les plus actifs en la matière appartiennent au Maghreb, bien que la Tunisie, en dépit de son potentiel en la matière, demeure aujourd’hui absente de la liste. Le Maroc est présent avec trois éléments nationaux (le Moussem de Tan-Tan, l’Espace culturel de la place Jemaâ el-Fna, le Festival des cerises de Sefrou) et trois transnationaux (La fauconnerie, un patrimoine humain vivant, avec 12 autres pays du monde arabe, d’Europe, et d’Asie et la Diète méditerranéenne avec 6 autres pays). L’Algérie est présente avec trois éléments nationaux (l’Ahellil du Gourara, les Rites et savoir-faire artisanaux associés à la tradition du costume nuptial de Tlemcen, le Pèlerinage annuel au mausolée de Sidi Abd el-Qader Ben Mohammed dit Sidi Cheikh) et un premier transnational (pratiques et savoirs liés à l’Imzad des communautés touarègues de l’Algérie, du Mali et du Niger). Les autres pays arabes présents sur la liste représentative du patrimoine immatériel n’ont inscrit qu’un seul élément soit individuellement (Egypte, Irak, Jordanie, Yémen), soit collectivement (Arabie Saoudite, Emirats arabes unis). Oman est présent avec un élément de chaque type. Il est symbolique enfin que la Palestine ait réussi à inscrire un élément, la Hikaye palestinienne, son art du conte féminin. Les légendes ont toujours forgé les résistances.
A. F.
Commentaire de laloracorse2 (12/01/2014 13:01) :
bonne journée tres beau blog tres bien explique je sais qui est derriere
sourires gros bisous d amitites
http://laloracorse2.vip-blog.com/
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Hommage
08/01/2014 09:57
Décès du dramaturge et comédien M'hamed Benguettaf
L’interprète d’El Ayta et l’auteur de Fatma
le 07.01.14 | 10h00 /El Watan
M’hamed Benguettaf, l’homme-pivot du théâtre algérien depuis une décennie, a rendu l’âme dimanche soir à l’âge de 75 ans des suites d’une longue et pénible maladie.
A partir de 2003, en tant que directeur du TNA et commissaire du festival national de théâtre, il eut la haute main sur la gestion du secteur du théâtre grâce à la confiance dont il jouissait de la part de la ministre de la culture. Encensé par certains, décrié par d’autres en raison de cette gestion, sa mort a fait taire les inimitiés à son endroit. Sur les réseaux sociaux, nombre de ses opposants se sont inclinés devant sa mémoire. Contacté, son ami Omar Fetmouche, directeur du TR Bejaïa, met en exergue son rôle de passeur entre l’ancienne et la nouvelle génération d’artistes du 4e art : «Grâce à son action et à son entregent, nombre de jeunes artistes ont émergé soit en tant qu’auteurs, metteurs en scène ou de comédiens, alors que d’autres ont été nommés à la tête des nouveaux théâtres régionaux. De même, grâce à M’hamed, le répertoire du théâtre algérien a été revisité alors que des artistes passés dans l’oubli ont été honorés.» Ceci étant, une fois éteints les feux de l’actualité, que sera la postérité de M’hamed Benguettaf ? Incontestablement le fait qu’il fut un excellent comédien, sa performance d’acteur dans le rôle de l’ouvrier El Djemaî dans El Ayta fut un moment marquant dans sa carrière. Mais, on retiendra également qu’il a été un prolifique adaptateur et auteur dramatique.
FATMA, SA MUSE
Son premier texte est mis en scène en 1975. C’était Hasna ou Hassan, monté par Agoumi au sein du TR Annaba. Quatre années après, en 1979, Hadj Omar monte son Stop au TNA et en 1980 il passe à la mise en scène avec un de ses textes, Djeha oua nass au TNA. Mais c’est avec Echouhada yaoûdoune hada el-ousboû, en 1987, d’après une nouvelle de Tahar Ouettar, et El ayta que le nom de Benguettaf s’imposa comme une référence. En 1990, sa Fatma est montée par Ziani Cherif Ayad. En 1992, c’est une traduction de Mille hourras pour une gueuse de l’œuvre éponyme de Mohamed Dib, puis Baya, une adaptation d’après un roman de Aziz Chouaki. La répétition, en 1994, a été écrite directement en français et a été montée en France où il s’était exilé. Arrêt fixe, également en français, est montée en 1996.
En 2003, il sera l’auteur d’une adaptation contemporaine de Don Quichotte : Quichotte, l’homme qui n’y était pour rien, une co-production algéro-française labellisée Djazaïr 2003. Mais de toutes ces créations, il est certain que Benguettaf demeurera l’auteur de Fatma, une pièce qui a été traduite dans plusieurs langues et montée dans plusieurs pays d’Europe et d’Afrique. Enfin, dans la mémoire du théâtre algérien, Benguettaf demeurera un des promoteurs du théâtre indépendant. C’était à l’orée des années 1990. A cet égard, la période la plus notable de sa carrière se confond avec la création de la compagnie «Masrah el Kalaâ». Constituée d’une brochette de trois autres talentueux artistes (Sonia Mekkiou, le regretté Azzedine Medjoubi et Ziani Cherif Ayad) elle décrocha en 1989 dès sa première production, El ayta en l’occurrence, la plus importante distinction des 4es journées théâtrales de Carthage. Pour d’aucuns, il est avéré que les uns et les autres se sont nourris mutuellement pour arriver à ce que chacun fournisse le meilleur de lui-même.
On notera cependant que si Sonia a mué avantageusement en metteur en scène ainsi que Azzedine Medjoubi, Ziani n’a plus rien produit de significatif depuis la fin de l’expérience de «Masrah el Kalaâ» au milieu des années 1990. Quant à M’hamed Benguettaf, il a été victime d’un assèchement de sa veine en tant qu’auteur au sortir de la décennie noire et de son retour d’exil, un tarissement que ses occupations à la tête du TNA et du commissariat du festival national de théâtre n’expliquent pas.
Mardi, 07 Janvier 2014 09:50 /Liberté Quotidien National d'Information
M’HAMED BENGUETTAF (1939-2014)
Un pilier du 4e art s’en va…
Par : Hana Menasria
Suite à une longue maladie, le directeur du Théâtre national algérien (TNA) s’est éteint à Alger, laissant derrière lui, un bel héritage pour le 4e art algérien. Le défunt a été enterré dans l’après-midi d’hier, au cimetière d’El-Alia.
L’homme de théâtre et directeur du Théâtre national algérien (TNA), M’hamed Benguettaf, s’est éteint dans la nuit de dimanche à Alger, à l’âge de 74 ans. Le défunt a été enterré dans l’après-midi d’hier, au cimetière d’El-Alia à Alger. Suite à ce décès, le dramaturge a laissé la famille du quatrième art orpheline. Mais, il a veillé à leur légué un bel héritage : une somme considérable d’œuvres théâtrales aussi sublimes les unes que les autres qui ont marqué les esprits et le théâtre algérien depuis ces trente dernières années. Né le 20 décembre 1939, à la Glacière (Alger), M’hamed Benguettaf a exercé dans de nombreux métiers avant de découvrir sa passion pour les planches. L’amour pour le théâtre viendra en 1963, après “une audition à la radio où il est engagé comme comédien stagiaire”, peut-on lire dans la biographie de Benguettaf, écrite par Achour Cheurfi dans son ouvrage Petit dictionnaire du théâtre algérien - De 1920 à nos jours (Editions Dalimen). Ayant plusieurs cordes à son arc, ce jeune comédien stagiaire évolue et finit par rejoindre le Théâtre national algérien (TNA), en 1966. Polyvalent, outre sa carrière de comédien, il est en parallèle traducteur, adaptateur, auteur, metteur en scène et gestionnaire. Vers la fin des années 1980, il participe à la création de l’une des premières coopératives théâtrales Masrah El-Kalâa (théâtre de la citadelle) avec Ziani Chérif Ayad et Sonia. D’ailleurs, il a obtenu plusieurs prix avec El-Ayta (le cri) en 1989, qui a été écrite pour Masrah El Kalâa. Parmi les œuvres qui ont fait le succès de Benguettaf, on peut citer : Djeha et les gens (1980) et Fatma (2002), ainsi que Arrêt fixe, et la célèbre la Répétition. “M’hamed Benguettaf a réuni les outils de son propre langage et s’est forgé une écriture dramatique singulière. Lorsqu’il a écrit Fatma, il a mis beaucoup de lui dans la révolte d’une femme qui forge de ses fers le glaive de son affranchissement et qui fait de sa résignation le levain de sa colère”, est-il mentionné dans l’ouvrage d’Achour Cheurfi. Concernant ses talents de traducteur, le dramaturge a traduit et adapté de nombreuses œuvres, notamment celles de Tahar Ouettar, Kateb Yacine, Ali Salem et Ray Bradbury. Après avoir écrit et joué sur les planches du théâtre, il a aussi interprété des rôles dans des films. On l’a vu récemment faire une brève apparition (très remarquée tout de même) dans Parfums d’Alger de Rachid Benhadj. Mais M’hamed Benguettaf est resté fidèle à ses premiers amours : le théâtre, et depuis 2003, il est le directeur du Théâtre national algérien (TNA). Outre son poste de directeur, il est depuis 2006, le commissaire du Festival national du théâtre professionnel d’Alger. Malgré sa maladie, ce grand homme du 4e art a poursuivi sa passion ; il était présent aux activités de sa deuxième demeure et il a toujours soutenu sa famille du théâtre. L’homme de théâtre a toujours travaillé dans le sens de faire prospérer le théâtre, pourvu que les générations à venir perpétuent ce combat et fassent refleurir le 4e art algérien.
Par Kader Bakou (Le soir d'Algérie)/mercredi 08 janvier2014 Cela s’est passé à la fin des années 1980, du temps où les représentations théâtrales nocturnes se déroulaient dans des salles archicombles. Le spectacle a déjà commencé, mais le public continue d’affluer. Sur scène, évoluent Ziani Cherif Ayad et M’hamed Benguettaf. Un groupe de personnes entre dans la salle «orchestre» du Théâtre national algérien. L’obscurité les empêche de voir s’il reste encore des sièges libres dans la salle. Encore debout, ils commencent à discuter entre eux. Pour une raison inconnue, la discussion se transforme en dispute. Sur scène, Ayad pose une question à Benguettaf (conformément aux dialogues de la pièce). A ce moment-là, M’hamed Benguettaf improvise. «Attends un peu. Donnons le temps à ces messieurs de régler leur problème, puis nous continuerons calmement notre discussion», lui répond M’hamed Benguettaf, en désignant de la main le petit groupe de personnes debout dans la salle. Le public éclate de rire, puis fait une ovation à Benguettaf. A la fin de l’ovation, le petit groupe de «perturbateurs» a disparu comme par enchantement. M’hamed Bengeuttaf, un artiste jusqu’au bout de la vie.
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2014
01/01/2014 19:40
2013 cède sa place à 2014...1 nouvelle année prend le relai. Welcome!
Bonne et heureuse année!
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Commentaires!
14/12/2013 16:42
Je vous invite à laisser des commentaires...Je souhaiterais connaître les articles qui vous intéressent!
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Alger...2
29/11/2013 17:12
Source: Salah Guermiche "Alger la blanche" Biographies d'une ville Ed. Barzakh
"(...) Dans sa longue carrière, M'Hamed El 'Anka' a enregistré ou produit près de deux cents disques, chez Columbia Records, puis chez Algeriaphone, et enfin chez Polyphone.
Plus de trente ans après sa disparition, il continue de hanter non seulement les ruelles et les cafés « maures » de la Casbah, de Bab-Jdid, son quartier natal, à la Pêcherie, sur le vieux port, mais aussi au-delà " (…)
"Ainsi, le chaâbi serait à Alger ce que le raï est à Oran : une référence identitaire. " (…)
(…)"Dans cette chanson, célébrissime, El Anka évoque son maître de musique, un algérois ayant, durant la Première Guerre mondiale, séjourné à Nador, au Maroc, d’où son nom de scène : Cheikh Mustapha Nador, de son vrai nom Mustapha Saïdi (1874-1936).C’était le véritable pionnier du chaâbi, héritier lointain, on l’a vu, de l’arabo-andalou, « surfant » entre melhoun (poésie chantée) et mdih : un genre antique associant tout un art de la déclamation (du slam avant la lettre !) et des séquences de litanies sacrées ou mystiques, genres avec lesquels Mustapha Nador s’était familiarisé durant les trois années passées dans le Rif marocain, dans la partie proche de a frontière algérienne. "(…)
"Le chaâbi eut ses ambassadeurs, en France, et continue d’en avoir occasionnellement avec la jeune génération de chanteurs, la communauté immigrée formant un public disponible et fidèle. Déjà dans les années 1940, El Anka avait fait ses premières tournées dans l’ex-métropole. Plus tard, d’autres représentants sillonneront les banlieues de France, chantant l’exil et la nostalgie du pays, à l’exemple d’Amar laâchab et, surtout, de Dahmane Harachi (1925-1980), qui s’installera en France, et dont l’un des titres phares, ya Rayeh, permettra à Rachid Taha, deux générations après, de réaliser son plus gros succès. "
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Sport...3...1,2,3 viva l'Algérie
19/11/2013 10:09
C'est aujourd'hui que va jouer l'équipe nationale algérienne son match retour pour sa qualification au mondial 2014 face au Burkina Faso...
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Alger...1
15/11/2013 14:26
Source: Salah Guermiche "Alger la blanche" Biographies d'une ville Ed. Barzakh
" Il n'y a pas que Barcelone, avec Pepe Carvalho, ou Palerme, avec Montalbano, à avoir leurs inspecteurs de fiction. Alger aussi a eu durant des décennies le sien: en la personne de l'inspecteur Tahar, incarné par feu Hadj Abderahmane un algérois, enfant du Télémly, grandi à El-Harrach (ex-Maison-Carré). Venu du théatre (...), il est révélé à l'écran par le réalisateur Moussa Haddad dans un long métrage sobrement intitulé l'inspecteur mène l'enquête (1967). Le comédien, à l'aise dans le contre-emploi, réussit, avec son adjoint et faire-valoir l'"Apprenti", subtilement campé par feu Yahia Ben Mabrouk, l'exploit de fidéliser un large public, (...). "
"Un autre redresseur de torts, mais malgré lui, ce fut le personnage de Hassen incarné par Rouiched dans la série Hassen Terro (...)"
"En septembre de cette même année, alger couvrait de nouveau ses portes pour accueillir la IVè Conférence des non-alignés. Pas moins de soixante-cinq Etats et seize mouvements de libération y étaient représentés. Déjà, en juillet, les Algérois avaient accuilli Fidel castro dans un ambiance de fête, après avoir reçu Allende un mois plus tôt (...)".
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Histoire...20...1er novembre 1954
01/11/2013 18:20
Source: Achour Cheurfi "Dictionnaire de la révolution algérienne (1954-1962)" Ed. Casbah
"Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, des incendies, des attaques de postes de police, dépôts de bombes sont signalés en différents points du territoire national. Le Front de Libération Nationale revendique toutes ces actions. La guerre de libération commence. Quel est le nombre exact des militants qui ont participé au déclenchement du premier novembre 1954? Au cours du premier séminaire national sur l'écriture de l'histoire qui a eu lieu à Alger le 31 octobre 1981, certains ont avancé le chiffre de 3000, d'autres celui de 1000. Toutefois, une chose est sûre, c'est que le déclenchement s'est réalisé avec un nombre restreint de militants décidés avec un armement archaïque. C'est lors de la réunion de Salembier tenue en juin 1954 et qu'on appela plus tard la réunion des 22 après les infrectueux contacts avec les deux fractions qui s'affrontent au sein du P.P.A.-M.T.L.D.-centralistes et messalistes- que furent décidés à la fois le découpage de l'Algérie en cinq Zones (auquelles viendra s'ajouter fin octobre une sixième) et l'action armée. Mais c'est au cours de la rencontre du 23 octobre 1954 à Raïs Hamidou (ex-Pointe Pescade) que le jour de l'insurrection a été fixé et la rédaction de "l'Appel du 1er novembre" finalisée. Ces décisions, les militants de la base les ignoraient jusqu'à la veille du 1er novembre." (...)
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